Qualité de l’air : quel est l’enjeu en Bretagne ?
La préservation de l’environnement constitue l’une des missions principales de chaque pays à l’échelle mondiale. La pollution de l’air prend en effet de l’ampleur causée par les émissions de gaz industriel, les fumées de voitures et divers facteurs. En conséquence, la qualité de l’air dans certaines zones de la planète s’est nettement détériorée. En France, plusieurs régions souffrent de cette dégradation comme c’est le cas en Bretagne. Pour limiter le phénomène, un certificat qualité de l’air ou vignette anti-pollution a été instauré. Ce dispositif a pour but de restreindre la circulation et le stationnement de certaines voitures selon leur degré de pollution dans les zones à risque. Voici les enjeux soulevés en Bretagne.
Plan de l'article
Réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air en sensibilisant les automobilistes
Il convient de rappeler que la pollution est l’un des principaux facteurs de changement climatique. En prenant le cas de la Bretagne, l’instauration de la vignette anti-pollution a pour but de limiter l’émission de gaz carbonique et particules fines dans l’air. Ce certificat se présente sous la forme d’un autocollant rond à coller sur le pare-brise de son véhicule ou l’avant de sa moto. Il correspond à une classe de véhicules spécifiques en fonction des émissions de polluants atmosphériques. Cette vignette est obligatoire dans la région bretonne depuis le 1er octobre 2018 et dans plusieurs localités françaises. En navigant sur internet, vous pouvez en apprendre davantage sur cette vignette anti-pollution et ainsi connaître les différentes actions mises en place. Vous y retrouverez des informations expliquant les règles en vigueur.
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Concernant la classification de la vignette anti-pollution, tout dépend du type de véhicule (voitures particulières, deux-roues, tricycles et quadricycles, véhicules utilitaires légers et poids lourds incluant autobus et camion). Cette pastille prend aussi en compte la motorisation selon la norme européenne d’émissions de polluant. Dénommée « norme Euro », cette grille sert à identifier rapidement la catégorie de votre véhicule. À cet effet, la teinte de la pastille se décline en 6 couleurs allant des catégories les moins polluantes aux plus polluantes. À noter que le risque encouru en cas de non-possession de la vignette anti-pollution en Bretagne est une amende allant de 68 euros pour les véhicules particuliers à 135 € pour les poids lourds. Comme abordé plus haut, cette mesure vise à stabiliser le pic de pollution rencontré dans les grandes agglomérations et métropoles. Elle permet aussi de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux.
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Protéger la région et ses habitants de la pollution
Actuellement, les changements climatiques frappent de plein fouet la Bretagne. La mauvaise qualité de l’air en est l’une des principales raisons. La pollution atmosphérique est alors devenue un enjeu sanitaire majeur pour la région et ses habitants. Cela impacte en effet l’attractivité du territoire. Le certificat Qualité de l’air a donc été mis en place. Son fonctionnement est simple : assurer une circulation différenciée durant les épisodes de pollution. Lors d’un pic de pollution, seuls les véhicules équipés de vignettes anti-pollution 0, 1 et 2 seront autorisés à circuler dans les zones concernées par la circulation différenciée. Parfois, le pic de pollution est très élevé en Bretagne. Dans ce cas, les véhicules équipés de vignettes anti-pollution 3 ne seront pas autorisés à circuler et feront l’objet de contrôles spécifiques. Toutes ces mesures ont été instaurées afin de réguler la pollution dans la région tout en la préservant.
Les impacts de la pollution de l’air sur la santé des habitants de Bretagne
L’impact de la pollution de l’air sur la santé des habitants est très préoccupant. Effectivement, la Bretagne a enregistré une hausse significative du nombre d’hospitalisations pour cause de maladies respiratoires. Les particules fines émises par les activités industrielles et le trafic routier ont un impact direct sur la qualité de l’air. Celles-ci pénètrent dans les poumons et provoquent des inflammations, favorisent les réactions allergiques et irritent les voies respiratoires.
Ce phénomène est particulièrement sensible chez les enfants et les personnes âgées ou atteintes d’une pathologie chronique telle que l’asthme ou la bronchite chronique obstructive (BPCO). Il existe aussi une corrélation entre l’exposition à long terme à ces particules fines et le risque accru de cancer du poumon ainsi que d’autres maladies cardiovasculaires telles que l’accident vasculaire cérébral ou encore l’infarctus.
Il est donc urgent d’améliorer la qualité de l’air en Bretagne afin d’éviter des conséquences désastreuses sur notre santé.
• Réglementer le trafic routier : en limitant notamment son intensité lors des pics de pollution
• Mettre en place une politique environnementale efficace : mettre fin aux usines polluantes qui ne respectent pas leur cahier des charges environnementaux ; encourager le développement des énergies renouvelables pour remplacer progressivement les sources d’énergie polluantes etc.
• Encourager la sensibilisation : encourager une prise de conscience collective en matière de pollution atmosphérique et favoriser ainsi le changement comportemental chez les particuliers, les entreprises ou encore les collectivités territoriales.
Les mesures mises en place pour améliorer la qualité de l’air en Bretagne
Face à l’enjeu majeur que représente la qualité de l’air en Bretagne, les autorités ont mis en place plusieurs mesures pour tenter d’y remédier. Depuis 2010, un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) a été lancé dans le but d’améliorer la qualité de l’air sur le territoire breton.
Ce plan prévoit des actions concrètes telles que :
• Lutte contre les émissions industrielles : mise en place d’une réglementation plus stricte pour limiter les rejets polluants des entreprises et incitation à investir dans des technologies moins polluantes.
• Sensibilisation auprès du grand public : campagnes médiatiques invitant les citoyens et les habitants à adopter une attitude responsable face à la pollution atmosphérique.
• Régulation des transports routiers : instauration du péage urbain afin de réduire le trafic automobile dans les zones urbaines ; encouragement au covoiturage ou encore promotion des modes doux tels que le vélo ou la marche.
Il existe aussi un dispositif visant à informer régulièrement la population sur la qualité de l’air. Il s’agit du Dispositif Prévisionnel Mis En Oeuvre par Atmo Bretagne qui fournit aux Bretons une information quotidienne sur leur qualité. Lorsque cette dernière est mauvaise, il conseille ainsi d’éviter certains comportements comme prendre sa voiture seul ou faire brûler certains types de bois, etc. Des systèmes d’alerte sont aussi prévus lorsqu’un pic de pollution est atteint. Effectivement, une station de mesure a été installée dans chaque département breton pour évaluer la qualité de l’air à un instant donné.
Les résultats montrent une légère amélioration, mais des efforts doivent être faits pour atteindre les normes fixées par l’OMS en matière de qualité d’air respirable. Espérons que ces divers dispositifs et mesures contribuent au contrôle durable du niveau de pollution atmosphérique en Bretagne, afin d’améliorer la santé et le bien-être des habitants sur le long terme.